jeudi 18 décembre 2014

La pénibilité du penultième


Feature Shot


Vous avez remarqué comme de manière générale les derniers mètres juste avant le dernier mètre sont les plus durs à franchir ?

Le dernier quart d'heure d'un jogging juste avant le sprint final, le mercredi quand on part en vacances le vendredi, le 8ème mois de grossesse, le fromage avant la bûche, l'enduit avant la peinture.

Ce n'est pas tant que la fin tarde à venir c'est que tout à coup la ligne d'arrivée, la quille, the end, finito, le baisser de rideau disparait dans un épais brouillard que nos yeux voilés de fatigue n'arrivent plus à percer.

Alors qu'à bien y réfléchir, ce n'est pas tant que l'on soit à bout de force. En vrai, si on n'avait pas devant soi ce bon gros mât de cocagne au doux nom de repos, on continuerait à pousser notre petit wagonnet personnel sur les rails blêmes de l'hiver sans même frémir sous la charge. Mais ce sont ses effluves qui nous énervent, nous rendent impatients et nerveux et font que l'attente parait insoutenable.

Et pourtant ce galop final a quelque chose d'héroïque et le repos est d'autant plus délicieux que le chemin pour y arriver a été gravi à genoux, avec les dents.

Et comme le dernier mètre, le dernier jour sont faciles en comparaison. Tout à coup la fatigue s'envole, les neurones se réveillent et les jambes se délient. On y est, on y est presque, on jette ses dernières forces dans le sprint final, le sourire aux lèvres.





PS : la photo qui illustre ce post est tirée d'une série réjouissante. Suivez le lien, vous m'en direz des nouvelles.




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